Elle s’assit et réfléchit. Que faire ? Continuer. Ou attendre sans agir. Rester là, sans bouger.
Regarder le monde qui vit et se massacre de lui-même, sans penser à son propre cas. Un cas désespéré depuis si longtemps. Sans solution. Peu d’espoir. De la volonté mais plus de force. Jamais d’aide. Jamais de soutien. Toujours cette peur qui lui fait craindre le pire. Que sera sa vie dans quelques années, quelques mois, même quelques semaines ? Et Demain ? Un mur de silence, de détachement, isole ses peurs et l’isole toujours dans son monde, différent et unique. Tout comme elle. Elle s’y réfugie tout en sachant qu’il est imaginaire et certainement utopique. Mais c’est son seul refuge. Loin de tout ; de l’incompréhension des autres, de l’injustice et de l’égoïsme de cette société, de l’horreur de cette vie qu’elle a appris à connaitre. Loin de tout ce qui fait sa vie mais qui, pourtant, la dirige lentement vers une mort longtemps attendue. Elle ne veut plus qu’une chose : VIVRE. Voir ceux qu’elle aime heureux sans se préoccuper de son propre bonheur, devenu au fil des ans une chose inaccessible. Elle le sait. Elle veut continuer, continuer ce combat dont le but suprême est la vie. Mais elle n’en a plus la force. Que sera-t-elle demain ? Elle a si peur de l’avenir qu’elle ne voudrait perdre aucune seconde de ses journées. Raconter ce qu’elle a vécu, ce qu’elle vit et ce qu’elle pense vivre plus tard, bientôt. Mais personne ne s’y intéresse. Solidarité et empathie ont quitté ce monde en déroute, remplacés par la consommation, unique centre d’intérêt de la population. C’est ainsi qu’elle se bat seule depuis plusieurs années, pour qu’un jour, elle puisse sentir un souffle de vie traverser son existence. Elle doit continuer de se battre et surtout à y croire même si elle est la seule. Elle ne peut pas rester dans son propre monde, elle s’y sent trop seule et désespérée. Ce monde inspiré de toute la littérature ingérée en une quinzaine d’année contraste trop violemment avec la réalité, qui ne cesse de l’agresser et de lui rappeler ses différences, qui devraient pourtant être une richesse. Elle ne parvient même plus à jalouser celles qui paraissent encore si insouciantes, elle connait le monde dans lequel elles vivent et le trouve fade, sans intérêt. Sa vie à elle, lui parait pourtant si compliquée, si douloureuse. Ni quitter cette vie, ni en changer, elle veut simplement la vivre en y apportant quelques modifications essentielles. De l’espoir. De l’amour. Un avenir à construire et non pas un avenir qui se défait sous ses pas. Seule, elle n’y arrivera pas. Elle le sait, l’a admis et tente de trouver ce qui pourrait l’aider. Un médecin ? Une opération ? Un homme qui la comprendrait ? C’est son dernier espoir, qui recule plus qu’il n’avance. La peur est toujours là, elle ne la quitte plus et la ronge. Demain sera toujours pire qu’hier, elle le sait mais préférerait l’ignorer.
Regarder le monde qui vit et se massacre de lui-même, sans penser à son propre cas. Un cas désespéré depuis si longtemps. Sans solution. Peu d’espoir. De la volonté mais plus de force. Jamais d’aide. Jamais de soutien. Toujours cette peur qui lui fait craindre le pire. Que sera sa vie dans quelques années, quelques mois, même quelques semaines ? Et Demain ? Un mur de silence, de détachement, isole ses peurs et l’isole toujours dans son monde, différent et unique. Tout comme elle. Elle s’y réfugie tout en sachant qu’il est imaginaire et certainement utopique. Mais c’est son seul refuge. Loin de tout ; de l’incompréhension des autres, de l’injustice et de l’égoïsme de cette société, de l’horreur de cette vie qu’elle a appris à connaitre. Loin de tout ce qui fait sa vie mais qui, pourtant, la dirige lentement vers une mort longtemps attendue. Elle ne veut plus qu’une chose : VIVRE. Voir ceux qu’elle aime heureux sans se préoccuper de son propre bonheur, devenu au fil des ans une chose inaccessible. Elle le sait. Elle veut continuer, continuer ce combat dont le but suprême est la vie. Mais elle n’en a plus la force. Que sera-t-elle demain ? Elle a si peur de l’avenir qu’elle ne voudrait perdre aucune seconde de ses journées. Raconter ce qu’elle a vécu, ce qu’elle vit et ce qu’elle pense vivre plus tard, bientôt. Mais personne ne s’y intéresse. Solidarité et empathie ont quitté ce monde en déroute, remplacés par la consommation, unique centre d’intérêt de la population. C’est ainsi qu’elle se bat seule depuis plusieurs années, pour qu’un jour, elle puisse sentir un souffle de vie traverser son existence. Elle doit continuer de se battre et surtout à y croire même si elle est la seule. Elle ne peut pas rester dans son propre monde, elle s’y sent trop seule et désespérée. Ce monde inspiré de toute la littérature ingérée en une quinzaine d’année contraste trop violemment avec la réalité, qui ne cesse de l’agresser et de lui rappeler ses différences, qui devraient pourtant être une richesse. Elle ne parvient même plus à jalouser celles qui paraissent encore si insouciantes, elle connait le monde dans lequel elles vivent et le trouve fade, sans intérêt. Sa vie à elle, lui parait pourtant si compliquée, si douloureuse. Ni quitter cette vie, ni en changer, elle veut simplement la vivre en y apportant quelques modifications essentielles. De l’espoir. De l’amour. Un avenir à construire et non pas un avenir qui se défait sous ses pas. Seule, elle n’y arrivera pas. Elle le sait, l’a admis et tente de trouver ce qui pourrait l’aider. Un médecin ? Une opération ? Un homme qui la comprendrait ? C’est son dernier espoir, qui recule plus qu’il n’avance. La peur est toujours là, elle ne la quitte plus et la ronge. Demain sera toujours pire qu’hier, elle le sait mais préférerait l’ignorer.
Texte écrit il y a tout juste 7 ans, en octobre 2007, la société n’a pas changé, mon combat non plus.