Réflexions internes

Après des mois de réflexions, profondes et percutantes sur moi-même, mon rapport aux autres et surtout à l’amour, je ne sais toujours pas où j’en suis. J’ai peur de tomber amoureuse, de laisser de nouveau entrer un homme dans ma vie et qu’au bout de quelques mois, quelques années peut être je mettrai fin à cette relation et je détruirai tout ce qu’on avait construit à deux. Peur de faire confiance à un homme qui finalement abusera de moi d’une manière ou d’une autre. Est ce que ça vaut vraiment la peine de s’enflammer dès le premier regard ? Je ne peux pas m’en empêcher, un simple échange de regard, une petite attention et mon coeur s’embrase, pour son plus grand malheur.

Mais après ce long cheminement de réflexions qui m’a poussé à étudier mon enfance, notamment un manque affectif persistant – ceci explique cela – j’en suis arrivée à une conclusion. Chacune de mes relations se termine mal, je repars avec le coeur brisé et mon estime de moi laminée mais pour l’autre c’est pire ! J’ai l’impression qu’à chaque fois la relation se termine quand lui est au plus bas : déprimé et perdu. Comme si j’avais pris son essence de vie et que je le laissais sur le bord de la route, épuisé, hors service ! Une mangeuse d’hommes, je ne laisse que des cadavres derrière moi…une mante religieuse d’un nouveau genre.

Que faire de cette prise de conscience ? Je préviens le prochain qu’il va finir ruiné et déprimé ? On ne peut pas dire que ce sont des hasards à chaque fois… Gâcher la vie d’un homme pour quelques mois de bonheur ? J’ai appris tellement de choses grâce à ces hommes, découvert des univers imparfaits, mis en place des projets qui mis bout à bout sont ma vie maintenant. Eux aussi ont eu le coeur brisé mais tout comme moi, ils se sont relevés et ont reconstruit leurs vies. Ces expériences m’ont permis de devenir celle que je suis aujourd’hui, elles m’ont menées sur le nouveau chemin que j’emprunte avec bienveillance et amour. Ces différentes relations, malgré les blessures qui en découlent, étaient nécessaires à mon propre développement. La vie se chargera de me dire si je dois finir seule ou entourée d’une famille.

Juillet 2017

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